ÉCONOMIE

1. Nous augmenterons le SMIC et toute l’échelle des salaires du privé et du public de 20% sur le quinquennat (soit 4 % par an)

L’augmentation du SMIC entraînera, mécaniquement, une augmentation de l’ensemble des salaires du secteur privé. Dans le secteur public, c’est l’échelle des rémunérations et, en priorité, celle des fonctionnaires de terrain (personnel hospitalier, policiers et gendarmes, militaires, enseignants) qui sera revue pour s’aligner sur cette augmentation générale du pouvoir d’achat.

Nous créerons ainsi un choc de relance en facilitant la consommation des ménages, à commencer par les plus modestes. Les travailleurs du secteur privé et du secteur public qui ont été en première ligne au cours de la crise de la Covid-19 seront les premiers à bénéficier de cette augmentation du pouvoir d’achat.

Nous privilégierons ainsi la valeur travail sur le capital et redonnerons à l’exercice d’un emploi toute son attractivité par rapport aux prestations sociales.

Cette relance augmentera mécaniquement les recettes de l’État sans avoir à augmenter les impôts, et permettra de financer les grandes politiques de service public que nous proposons et qui, elles-mêmes, favoriseront l’emploi et la compétitivité.

[ENCADRÉ PARTICIPATION]

Attachés à favoriser la participation des travailleurs à la propriété et à la direction des entreprises, nous relancerons et approfondirons les dispositifs incitatifs existants afin d’accroître la part de rémunération complémentaire des salariés sous forme de participation au capital des entreprises.

Nous favoriserons les reprises par des coopératives salariales des sites de production que les grands groupes multinationaux cherchent à fermer.

2. Nous diminuerons les charges patronales de 50% pour les petites et moyennes entreprises et referons de la France une nation exportatrice en deux ans

Calculée sur l’assiette actuelle des charges patronales, cette suppression vise à annuler les coûts de l’augmentation des salaires pour les petites et moyennes entreprises (moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel).

Pour les très grandes entreprises, nous supprimerons le CICE, qui ne bénéficie qu’aux actionnaires et en aucun cas à l’emploi comme cela avait été prétendu.

Cette politique s’accompagnera d’un choc de simplification des normes pour favoriser la compétitivité, en supprimant le plus grand nombre possible de règlementations européennes lorsqu’elles ne sont pas pertinentes (XX milliards d’euros d’économies pour les entreprises).

Ces mesures, conjuguées à l’effet bénéfique de la fin de la surévaluation de notre monnaie que nous permettra l’adoption d’un nouveau Franc, permettront à la France de retrouver un solde positif de sa balance commerciale (soit un niveau d’exportations supérieur à celui des importations) en deux ans.

[ENCADRÉ ÉGALITÉ SALARIALE]

Les entreprises scrupuleusement respectueuses de l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, à postes égaux et carrières égales, se verront récompensées par un abattement supplémentaire de 5% de charges et ce quelle que soit leur taille.

3. Nous reconstituerons un grand pôle de services publics et développerons le crédit public

Une grande politique de redressement de la France exige des services publics performants et sous contrôle du peuple français, qui en a financé la construction et le développement pendant plusieurs générations.

Nous renationaliserons ou cesserons le processus de privatisation rampante et de dégradation de la qualité de service de plusieurs grandes entreprises, en particulier :

  • Des sociétés de production et de distribution de gaz ;
  • Des réseaux d’adduction d’eau ;
  • D’EDF (où nous mettrons fin au projet « Hercule » de démembrement imposé par la Commission européenne) ;
  • D’ENEDIS ;
  • De La Poste ;
  • Des concessionnaires d’autoroutes ;
  • De Télédiffusion de France ;
  • De la RATP et de la SNCF.

Parce que les services publics doivent bénéficier à tous et soutenir un développement équilibré du territoire, nous rétablirons des obligations de service public exigeantes dans les zones rurales.

Nous rendrons à la commune rurale son rôle essentiel dans la démocratie locale et le service public de proximité conditionnant les fusions de commune à un référendum local et en rehaussant le niveau des dotations globales de fonctionnement pour les communes de moins de 5.000 habitants à son niveau d’avant 2014.

Nous procèderons à un gel des tarifs de l’électricité pendant au moins les deux premières années du mandat, et à une baisse de 10% des tarifs autoroutiers.

Nous organiserons un référendum pour inscrire dans la Constitution le principe de propriété nationale des grands services publics par nature, et pour interdire de la privatisation de la Sécurité sociale et des services stratégiques dans le domaine de la sécurité, de la santé et de l’éducation.

Nous favoriserons les investissements et le renouveau des services publics grâce à une politique plus audacieuse et déterminée de crédit public. La Banque de France soutiendra cet effort par une politique monétaire plus agile.